Portrait d’une judokate
Article mis en ligne le 7 juin 2013
dernière modification le 7 décembre 2013

par Aboubakri A TSPVL1

Roudélie Caroly est élève au lycée en première bac pro SPVL. Elle est aussi championne de France junior dans sa catégorie. Elle est interviewée par Aboubakri Ahamada.

- Pourquoi êtes-vous devenue judokate ?
- Roudélie : Parce que je le voulais. J’ai découvert ce sport grâce à ma mère et à mes frères qui l’ont pratiqué un moment.
- Quels sont les principes, les codes moraux de ce sport ?
- Roudélie : La sincérité, l’amitié, le contrôle de soi, le respect, la modestie & l’honneur.
- Qu’est-ce que ce sport vous apporte réellement ?
- Roudélie : Ça m’apporte beaucoup au niveau de ma carrière : c’est un sport qui fait partie de l’olympiade à venir. Ça m’occupe aussi et c’est une passion.
- Comment se sont passés vos changement de grades ? Est-ce que vous étiez stressée ou plutôt confiante ?
- Roudélie : Non, il n’y a pas de stress à avoir du moment que tu apprends tes techniques avec ton professeur de club et que tu les mets bien en place. Quand tu passes devant le jury ça se passe bien. C’est pas stressant du tout, c’est juste une question de compréhension et d’apprentissage.
- Et vos combats, je suppose qu’il y en a eu de plus durs que d’autres. Avant chaque combat, est-ce que vous avez un rituel ? Est-ce que vous êtes stressée ? Qu’est-ce qui vous motive durant un combat ?
- Roudélie : Pour le stress, ça dépend si c’est un championnat d’Europe, un championnat du monde -que j’ai déjà fait d’ailleurs- ou un championnat de France. Tu appréhendes le moment, tu te dis que tu n’as pas le droit à l’erreur, que c’est là où les entraîneurs nationaux te regardent et te disent si tu es prise pour l’international ou pas. Donc oui, c’est stressant.
- Quand vous êtes passée professionnelle, vous vous y attendiez ?
- Roudélie : C’est lors d’un championnat de France, il y a trois ans maintenant, j’ai fait deuxième et on m’a qualifiée pour un championnat international en Pologne. Ça c’est mal passé mais c’était ma première année je ne connaissais pas trop le principe parce que ça fait seulement cinq ans que je fais du judo et c’est à partir de là que j’ai vu que j’avais un niveau pas mal et que je pouvais faire mieux.
- Au bout de cinq ans, professionnelle, ceinture noire, vous avez vraiment beaucoup de qualité ou est-ce qu’il y en a qui y arrive beaucoup plus rapidement ?
- Roudélie : Déjà, je suis jeune par rapport à d’autres internationaux. On m’a dit que j’avais déjà beaucoup de titres par rapport à des séniors qui sont en première div. Bien sûr, c’était un exploit lorsque j’ai gagné les deux championnats de France d’affilée.
- Et quel est le style du judo ?
- Roudélie : Le style, c’est plutôt du corps à corps. Il y a du sol aussi, des clefs de bras, des clefs de cou, des étranglement mais il n’y a pas un style fixe. C’est plus basé sur de l’immobilisation.
- Comment ça se passe sur un combat ? Vous y allez sans réellement de protection ?
- Roudélie : Il n’y a pas vraiment de protection mais forcément de la défense. Faut y aller, c’est une compétition tu es là pour gagner. Tu n’es pas là pour seulement te défendre. Donc lorsque tu es en compétition, tu sais déjà ce que tu dois faire. Tu connais ton schéma technique.
- Et vous, jeune judokate française, est-ce que vous pensez que vous avez un avenir dans ce sport ?
- Roudélie : Oui, je pense que j’ai un avenir et j’ai des projets aussi. Par exemple, l’année prochaine, je voudrais rentrer à l’INSEP. C’est une terre de champion où sont réunis plusieurs sports et qui prépare aux jeux olympiques. Mais je préfèrerais finir mon bac à Gauguin et poursuivre à l’INSEP en BTS si tout se passe bien.