Comment on a fait la différence
Article mis en ligne le 4 mai 2014
dernière modification le 25 mai 2014

par Aboubakri A TSPVL1

Diouldé Ba & Chadrack Ilanga élèves en 1ère Gestion Administration sont jeunes officiels pour l’UNSS. Ils ont accompagnés les deux équipes de futsal et nous racontent leur parcours sachant que les filles ont remporté la coupe académique et les garçons le championnat académique.

  • Y a-t-il un autre objectif que ce championnat déjà remporté ?
    - Diouldé : Au départ, l’objectif c’était d’arriver au niveau national, au championnat de France. On en est à quelques pas. Dans deux semaines, les joueurs vont jouer à Montargis contre Dijon. S’ils gagnent contre Dijon, ils passent directement en championnat de France et après on verra bien.
  • Et quel est votre ressenti, vous vous sentez bien ?
    - Diouldé : Bien sûr qu’on est contents, on est fiers. On s’est battu et on va continuer jusqu’au bout.
    - Chadrak : Il faut vraiment insister sur le parcours. Les jeunes, pendant les demi-finales du championnat départemental, ils avaient subi une défaite. Dans la norme, ils devaient être éliminés. Mais pour repêcher une quatrième équipe pour la finale, on a fait une compétition entre les meilleurs deuxièmes de la demi-finale. Ça veut dire qu’on nous a repêché et ça a fait qu’on est facilement remontés et arrivés en finale. On a prouvé ce qu’on avait à prouver : le premier match, il y a eu huit-zéro. Ils ont vraiment montré ce que c’est que Paul Gauguin. Le deuxième match, c’était contre Amilly, c’était assez chaud mais on leur a mis 4-2 sachant qu’il y avait 4-0 à la mi-temps. Alors voilà, on a prouvé aux gens qu’on avait aussi de la valeur sachant qu’il y a une mauvaise réputation à Gauguin et on a aussi prouvé aux profs et à toute l’Institution qu’on n’est pas que des gens qui sont pas sérieux.
    - Diouldé : Il faut ajouter qu’au début, les cadets, ils étaient pas nombreux. Ils étaient deux-trois joueurs et puis, ils ont commencé à recruter et à s’entendre et c’est ça qui a vraiment motivé l’équipe : s’entendre ! Si on s’entend pas, il n’y a pas d’équipe.
    - Chadrak : Notre équipe a un fort caractère. Quand on est arrivés, on était la seule équipe qui était un peu bruyante, tout le monde l’a remarqué, la seule équipe qui faisait un peu ghetto. Mais ce fort caractère s’est ressenti sur le terrain : quand on perdait on avait envie de gagner et quand on gagnait, on avait envie d’en mettre encore plus. On râlait même quand on était en train de gagner. C’est ça qui a fait la différence. Et en championnat académique, c’était le même récit, on est arrivés, orgueilleux, prétentieux, l’autre qui est fier de lui, l’autre qui est par-ci par là... mais toujours respectueux. Ce caractère, ça peut aussi être un défaut, on est arrivés en confiance, on s’est fait gifler 5-2 et, avec la fierté, ils ont réussi à remonter la pente.
  • Dans l’ensemble les matchs sont assez difficiles.
    - Chadrak : Pas au niveau de la capacité, mais au niveau de nous-mêmes, parce que sur le terrain, on ressentait trop de prétention, donc, au final, on perdait mais on aurait pu facilement gagner. En finale, on a joué contre Dreux, une très très bonne équipe, j’insiste vraiment. Avec l’envie, on les a battu même si Clément a reçu un carton jaune et qu’on a joué deux minutes en nombre inférieur, le talent a fait la différence. C’était pas le destin mais le talent !
  • Et pour les filles ?
    - Diouldé : Ah les filles, c’est moi ! Les filles elles ont bien commencé en phase de poules, elles sont arrivées premières et à la coupe académique aussi.
    - Chadrak : La différence entre les filles et les garçons c’est qu’elles prenaient pas trop ça au sérieux. Si elles perdaient, elles se prenaient pas la tête. D’ailleurs, La preuve, c’est qu’hier elles ont fini troisième et elles avaient la joie comme si elles avaient gagné ; alors que nous quand on est arrivés deuxième, dans le bus, y avait pas d’ambiance, on était en train de râler et c’était vraiment la mort. Voilà, les filles elles se prennent pas la tête et il y avait quelques footballeuses qui jouent déjà en club et qui ont fait la différence.
    - Diouldé : En championnat, franchement, elles ont bien joué, c’est juste qu’elles ont raté plein d’occasions et l’autre équipe, en demi-finale elle en a profité : deux occasions, deux buts. Mais, les filles si elles restent comme ça l’année prochaine, elles peuvent facilement se qualifier encore en championnat académique et aller plus loin. C’est juste qu’elles voulaient pas trop jouer.
  • Pour vous, le futsal, ça occupe quelle place dans votre vie, c’est juste un délire entre potes ?
    - Chadrak : L’année dernière, c’est une prof qui nous a proposé de faire UNSS mais, nous, ça nous parlait pas trop, ça rappelait l’époque du collège. Mais après on a essayé et c’était pas le futsal particulièrement, c’est juste que le foot, c’est le foot ! Dans les quartiers, ça se joue partout, tout le monde joue au foot celui qui joue pas au foot aujourd’hui, il a joué au foot un jour dans sa vie même celui qui joue pas au foot il regarde le foot. Donc le foot, c’est essentiel, donc on a dit « OK » et il y a des équipes qui se sont portées volontaires. Le futsal, c’est différent, on a appris de nouvelles règles. On a trop l’habitude de dire « ouais le futsal, c’est du foot en salle » mais non, le futsal, c’est un sport en lui-même : on a pas droit au contact comme au basket. Il y a des deux minutes comme au hand-ball, des points de pénalité. Les règles sont sévères mais grâce à ça, ça apaise les esprits et ça évite les embrouilles comme dans le vrai foot.
  • Avez-vous quelque chose à ajouter ?
    - Diouldé : je voudrais remercier M. Gaudin et Mme Bovigny qui nous ont accompagnés pendant toute la route...
    - Chadrak : et qui se sont portés volontaires. Certes, c’est leur travail mais ils pourraient ne pas le faire et ils ont fait ça avec plaisir. Je voudrais remercier tous ceux qui ont participé aux frais de transport parce que ça a coûté cher tout ça.
    - Diouldé : Même si on est que jeunes officiels, ils nous ont beaucoup aidé ; et puis on veut remercier les filles et l’équipe des cadets du lycée parce que peut-être, grâce à eux, on va aller au championnat de France.
    - Chadrak : C’est pas encore fini ! Mais on tient aussi à remercier les autres équipes que l’on a rencontrées et qui ont été très polies avec nous et qui ont supporté l’équipe qu’on était puisque l’équipe est à peu près insupportable ! Et on remercie les arbitres qui ont bien géré les matchs et toute cette organisation et la France. Vive Gauguin !!