Giovanni Comoglio : un architecte italien pose un regard neuf sur la cité scolaire
Article mis en ligne le 4 juin 2016

par Chaymae E. H. 2SPVL

Giovanni Comoglio est un jeune architecte italien. Il a été choisi pour mener un projet sur le lycée. Il a invité les élèves à le retrouver dans son atelier pour réinventer la cité scolaire. Nous sommes donc allés à sa rencontre.

Qu’est-ce
qui vous plaît le plus dans votre métier ?

G.C. : Ce qui me plaît, c’est qu’on travaille toujours avec l’espace et la vie des gens. On fait ce qu’on peut pour que leur vie puisse évoluer d’une façon meilleure. Quand on y arrive...

C’est quoi le but du projet, c’est pour faire découvrir quoi ?

G.C. : C’est pour faire découvrir à ceux qui vivent dans ce lycée, à ceux qui font leurs études ici, quels sont les principes de vie et pas seulement les principes de construction que les architectes avaient utilisés pour dessiner le lycée. Comment ils l’envisageaient en tant que projet de vie.

A quel âge vous vous êtes dit : "Bon, je vais faire architecte" ?

G.C. : Autour de treize, quatorze ans, je faisais des petits dessins tout à fait mauvais, mais ça me plaisait beaucoup. Ensuite, j’ai fait des études littéraires au lycée sans arrêter de dessiner ; et je me suis rendu compte que c’est ça que je voulais. Alors, je me suis dit "on va faire archi".

Vous gagnez bien votre vie avec ce métier ?

G.C. : Je dois dire qu’en Italie c’est plutôt difficile parce qu’il y a trop d’architectes. Il y a des possibilités de bien gagner sa vie seulement quand on a bien défini et personnalisé sa démarche. On ne peut pas arriver en disant "Salut, je suis architecte, embauchez-moi !" Ça ne suffit pas. Il faut choisir une démarche. Ici, par exemple, j’ai commencé à travailler sur des projets autour de la culture architecturale. C’est une façon d’être architecte. Je ne travaille pas sur de nouveaux bâtiments, je travaille avec les gens sur des vieux bâtiments.

Et vous êtes un architecte connu ou pas trop en Italie ?

G.C. : [rires] Peut-être que je suis tellement jeune que personne ne me connaît encore ?! Non, vous ne verrez pas plein de bouquins ou plein de magazines avec mon nom. Quand on sort de l’école d’architecture on est très jeune et si tu n’as même pas trente ans, t’as déjà de la chance si les gens t’appellent architecte. Mais, je suis content parce que l’un des projets que j’ai fait avec des collègues en Italie a déjà fait l’objet de quelques bons articles dans des magazines et a été utilisé comme exemple dans des colloques ou pour des cours. Je fais aussi des cours à la fac, je publie des articles, ce qui fait que quelques personnes me connaissent.

Les installations, vous les avez préparées en combien de temps ?

G.C. : On les a fabriquées très vite en deux semaines avec un agent technique de Voltaire, comme celle que vous voyez sur le forum. Elles ne sont pas fixes, c’est de l’éphémère. Elles ne sont pas installées à des endroits précis. Ce sont des chambres optiques qui sont censées être mises en place dans tous les endroits du lycée que les élèves vont indiquer comme étant des endroits importants pour la vie du lycée. Ce sont des points pour prendre des photos ; on y installe la cabine et on fait de la prise de vue. On va donc les déplacer tout le temps.

Vous nous faites re|découvrir notre lycée maintenant ?

G.C. : Voilà, on va faire ça. Andiamo !

Retrouvez l’exposition RE APPROPRIATION sur frac-centre.fr