Sur scène à Londres : même pas peur !
Article mis en ligne le 5 juin 2016
dernière modification le 25 mars 2017

par 1ASSP1 2015-2016

Une douzaine d’élèves de 1ASSP1 a suivi, en seconde, une formation pour devenir ambassadeur contre le harcèlement. Pendant presque un an, avec Simon Dauvois, leur prof principal, et Fred Dhammarath, l’agent de prévention et de sécurité du lycée, ils ont écrit et mis en scène des saynètes de prévention destinées à être jouées devant d’autres élèves. Une école primaire d’Orléans était d’accord pour y assister mais, ensemble, ils ont décidé de voir encore plus grand et de viser aussi un public anglophone. Leur prof d’anglais, Mme Guillen, a traduit les textes ; il ne leur restait plus qu’à les apprendre… Voici le récit d’une aventure audacieuse financée par le dispositif Trans’Europe « lycéens ».

L’aller

dimanche 13 mars, un dernier regard aux familles, le départ est imminent. La classe d’1ASSP1 part pour une semaine avec les 2CAP APR. Notre mission : toucher, avec notre pièce de théâtre sur le harcèlement, les étudiants d’une école anglaise à Londres. L’excitation et la joie sont présentes mais le stress et le trac sont à leur comble.

Malgré ça, les deux classes font connaissance et font preuve de coopération et de motivation.

Dans le car, conduit par Philippe, certains chantent, d’autres dorment les uns sur les autres ou regardent des films. Les sièges sont confortables mais seulement à court terme ; mais le confort importe peu.

Nous avons eu un très bon accueil de la part des familles d’hébergement. La plupart ont tout fait pour qu’on se sente à l’aise et qu’on ne manque de rien. Suivant la localisation des habitats, les familles d’accueil nous emmenaient et/ou nous récupéraient au point de rendez-vous. Selon les témoignages, la propreté a été perçue différemment. Chez certaines familles, l’hygiène des baignoires laissaient à désirer. Certains élèves devaient passer seulement trois minutes chacun sous la douche, ce qui n’est pas suffisant selon nous. Le petit déjeuner a été plutôt apprécié, s’il y en avait un : des élèves sont partis le ventre vide en visite. Un matin, les professeurs ont eu des haricots et des saucisses. Les repas du midi fournis par les familles n’ont pas été appréciés des élèves surtout au niveau des régimes alimentaires (sans porc–remplacé par du fromage ou du beurre avec du chocolat en poudre ; allergies), au niveau des quantités (chips, sandwichs, fruits) et de la qualité. Certains n’avaient même pas de repas et étaient obligés d’acheter dans des fast-food. Le soir, nous avons à peu près apprécié le dîner : il y avait souvent des pates, des pizzas ou des frites…

Malgré le manque de vocabulaire, nous avons réussi à comprendre ce qu’on nous disait et à nous faire comprendre à l’aide de signes.

Nous avons beaucoup aimé partager quelques courts moments avec eux.

A Londres, on a pu faire diverses visites pédagogiques ainsi que culturelles, comme The British museum, The London dongeon, The National galerie, The Natural History Museum & the Tate modern, un musée d’art moderne installé dans une centrale électrique désaffectée. On a trouvé certaines visites distrayantes et certaines ennuyantes. On a pu avoir plusieurs moments libres ainsi qu’une journée shopping à Camden market.

L’ambiance était plus que bonne

et certains en ont profité pour faire un Mac Do, un Subway, un kébab ou encore tester le Starbucks coffee. Beaucoup sont repartis avec des cadeaux et des souvenirs.


Une fois entrés dans l’école, nous avons été impressionnés par l’attitude impeccable et la discipline irréprochable des étudiants sur place. Tous doivent porter un uniforme bleu ou gris et des chaussures noires. Il est interdit de porter des espadrilles, des baskets ou des bottes. L’uniforme a été instauré pour ne pas faire de distinctions sociales. A the Hurlingham Académy, ils s’engagent à offrir une éducation exceptionnelle dans un environnement exceptionnel où chaque enfant a la possibilité d’atteindre le meilleur niveau de réussite scolaire. Cependant l’école à été critiquée pour sa discipline presque militaire qui empêche les élèves de pleinement s’exprimer. Mais une partie des élèves viennent de quartiers défavorisés situés autour de Londres et c’est pour ça que les règles sont strictes, car ce sont souvent des jeunes qui ne sont pas encadrés. En leur faveur, l’établissement organise des jeux caritatifs, des courses, des activités de groupe qui peuvent se faire contre les profs.

Pendant notre séjour, on a assisté à un lancer de tartes à la crème : les élèves payaient pour pouvoir entarter leurs profs. Vous imaginez ça en France ?!


Et enfin, arrive le moment tant attendu de la pièce de théâtre. Dans les coulisses, beaucoup de stress de la part des élèves mais aussi des professeurs, qui ont tout misé sur eux.

La situation est comique : tout le monde stresse mais on se rassure les uns les autres.

Après une prestation des plus impressionnantes faite aux Anglais, une chorégraphie de danse sur Waka waka de Shakira est exécutée pour clôturer la pièce, faire retomber la pression et symboliser la cohésion nécessaire pour éviter le harcèlement.

Le retour

a paru court pour beaucoup. La plupart étaient impatients de retrouver leurs proches, mais toujours avec cette tristesse de quitter le pays étranger car il y avait beaucoup de bon souvenirs et de moments de joie.

<span style="font-weight: bold;">Durant ce voyage, il n’y avait plus l’état d’esprit qui règne habituellement au lycée entre profs et élèves, mais un véritable esprit d’équipe, une coalition forte et unie. Nous en garderons de très bons souvenirs.

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