Clara Schmidt incarne la Grande prêtresse dans Aïda
Article mis en ligne le 15 mars 2017
dernière modification le 23 octobre 2017

par Asmâa TSPVL, Emilie V TSPVL

En mars, la Fabrique Opéra Val de Loire propose Aïda de Verdi au Zénith. Les élèves de Métiers de la Mode ont déjà bien avancé leur travail sur les costumes et les essayages des solistes sont en cours. Clara Schmidt joue la grande prêtresse et c’est son premier opéra.

  • Pour vous c’est quoi un bon costume de scène ?

On a vraiment besoin d’être confortable, il se trouve que dans mon rôle j’ai très peu de déplacement donc ce n’est pas grave que je ne puisse pas m’asseoir, par contre je dois descendre des marches. J’ai fait des productions avec des robes très longues, on devait s’assoir, se relever, on se prenait les pieds dedans... ça peut potentiellement être dangereux, si jamais on glisse. Il faut du pratique. Si on a une traîne, il faut avoir un petit anneau au doigt pour pouvoir la porter façon 18° siècle. Et puis, être sur scène c’est une prise de risque, c’est une exposition de soi énorme. C’est volontaire mais j’ai besoin de me sentir belle, plus belle que d’habitude.

  • Que faut-il faire pour devenir soliste ?

C’est beaucoup de travail. Il faut passer des auditions. Et puis souvent c’est aussi des rencontres. Moi, je ne pensais pas du tout être prise. J’y allais un peut à l’arrache à cette audition. J’étais à moitié malade. C’est mon premier vrai début surtout dans un opéra du 19°, avec un vrai orchestre, je suis la petite débutante du groupe.

  • Cela fait depuis combien de temps que vous chantez ?

Ça fait 13 ans. Il y a 7 ans, j’ai terminé 6 ans d’étude. Et depuis 7 ans j’ai la chance d’avoir toujours des contrats, j’ai tout de suite travaillé. Le but c’est de ne vivre que de ça.

  • Depuis combien de temps vous vous préparez pour cet opéra ?

L’audition c’était début septembre, donc je me prépare depuis août. Après, moi, ma scène est très courte. L’air est court donc j’ai moins un immense chantier à mettre en route. Je le travaille un peu tous les jours.

  • Comment vous pourriez convaincre des jeunes d’aller voir cet opéra ?

Faut y aller pour se rendre compte, faut y aller juste par curiosité, même si on connait pas l’histoire, même si on c’est pas renseigné, faut se prendre ça en pleine tronche un jour dans sa vie !