Mercredi 9 janvier, malgré le froid, 200 personnes étaient réunies devant la maison du département du Loiret. On a entendu des jeunes crier : « Un toit c’est un droit ! ». En effet, 80 jeunes anciens mineurs isolés ont reçu le 26 décembre une lettre qui leur annonçait qu’ils devaient quitter leur logement le 10 janvier puisqu’il ne serait plus pris en charge par le conseil départemental. A la rentrée,le COJIE, le COllectif de soutien aux Jeunes Isolés Etrangers a organisé en urgence une manifestation avec l’aide de Réseau Education Sans Frontière pour éviter ces expulsions.
Mme Loeillet est prof de Français Langue Etrangère en classe d’accueil. 15 de ses anciens élèves sont concernés et elle a appris la nouvelle par Facebook. « J’étais vraiment choquée parce qu’on parlait de 80 jeunes de 18 ans qui allaient être à la rue du jour au lendemain. Ils sont tous scolarisés et qui dit perte de logement dit arrêt de l’école. » Elle nous a expliqué que normalement quand les jeunes deviennent majeurs mais qu’ils sont encore scolarisés on doit continuer à les héberger. Mais d’autres jeunes mineurs arrivent sur le territoire et le Conseil Départemental est saturé. C’est pourquoi la décision a été prise d’expulser 80 jeunes de leur hôtel. « On est en pleine trêve hivernale. On ne peut pas mettre des personnes à la rue quand il fait moins 2 dehors. »
Les jeunes ont finalement obtenu le droit de rester pour le moment dans leur hôtel mais ils vivent avec la menace de se retrouver bientôt sans toit.

Pour mieux comprendre la situation, vous pouvez écouter l’interview de Mme Loeillet :