Je m’appelle Loli Diza, je suis en Terminale bac professionnel Métiers de la Mode option « vêtements ». Avant d’intégrer le lycée professionnel, j’ai effectué une seconde générale. J’ai eu recours à une « passerelle » pour passer directement en première bac professionnel Métiers de la Mode. Je me suis orientée vers cette filière parce qu’en section générale, je ne me sentais pas à ma place, je n’avais pas de but et lorsque l’opportunité d’un changement d’orientation s’est présentée à moi, je n’ai pas hésité.
J’ai choisi les métiers de la mode car ce monde m’intéresse depuis toujours, et plus tard je souhaite devenir styliste-modéliste. J’ai fait le choix de ces deux métiers car comme on dit : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même. ». Ce qui veut dire que je pense que personne ne pourra mieux que moi représenter ce que j’ai en tête. Le métier de styliste consistant à imaginer, dessiner des modèles et choisir les meilleurs tissus pour ses créations. Le métier de modéliste, quant à lui, consiste à réaliser un prototype du dessin proposé par le styliste en allant de la réalisation du patron, du patronage, du moulage, du patronage industriel, de la toile pour parvenir au prototype.
Dès que j’ai suivi des cours de couture, j’ai eu envie de travailler le wax. Je suis née au Congo, et là-bas, c’est le tissu traditionnel. Pourtant, je sais qu’il est fabriqué en Hollande ou en Angleterre spécifiquement pour le marché africain, son nom vient du terme anglais pour désigner la cire dont le tissu est enduit. Même si ce n’est pas un produit purement ethnique, il appartient à la tradition et je l’aime.
J’ai donc eu l’idée de m’en servir pour un modèle occidental classique, une veste d’été, que nous avions travaillé en CCF. J’ai acheté le wax avec mon propre argent. Sur le marché, le coupon de 3—4 mètres coûte environ 10 €, ce qui me permet de faire deux vestes en taille 38. Pour l’instant je n’ai pas encore pensé à essayer de vendre mes vestes mais beaucoup de personnes me félicitent quand je les porte et me demandent si je pourrais leur en faire une ou leur passer. Je n’ai pas réfléchi sérieusement à un prix de vente. On me dit qu’il vaut mieux annoncer un prix un peu plus élevé pour pouvoir marchander, qu’il faudrait penser aussi à compter mes heures de travail – une veste me prend à peu près 5h - mais pour l’instant, je me concentre sur mon bac et mon orientation. Je remercie ma tutrice, Sabrina Trèfle, qui m’a appris à prendre des photos et Naré qui a bien voulu me servir de modèle.