Le Challenge Inter-Unités a pour objectif de réunir les unités canines des forces de l’ordre et de la sécurité privée. La 11ème édition a eu lieu les 8 et 9 septembre près de Blois. Il y avait une cinquantaine d’équipes engagées avec des malinois, des bergers allemands et un rottweiler. Nous avons eu la chance d’y participer avec notre classe de première Métiers de la Sécurité.
Ce qui était au départ une réunion de professionnels canins s’est transformé, au fil des années, en un événement incontournable pour tous les agents cynophiles de France, mais aussi d’autres pays comme la Suisse ou la Belgique. Le challenge est organisé par Thierry de Magalhaes.
Il organise ce challenge pour que les équipages puissent se perfectionner dans une bonne ambiance. Il nous a confié que, d’une dizaine d’équipages engagés sur la 1ère édition, ils sont passés à plus de 50 pour la 11ème. Ça a duré tout le week-end. Certains d’entre nous ont dormi à même le sol parce qu’ils avaient oublié leur matelas. Pendant la journée, soit on faisait des rondes, soit on participait aux ateliers.
Les différents scénarios proposés
Le challenge est composé de différents ateliers où des techniques, comme la frappe muselée ou la légitime défense, sont mises en œuvre grâce à des petits scénarios.
L’épreuve de frappe muselée
C’était dans une banque, il y avait 2 assaillants : un qui avait une arme donc il était facilement repérable alors que l’autre, plus discret, était un complice qui faisait partie du personnel.
L’objectif de l’unité qui intervenait était d’arrêter les braqueurs par la force. Un des assaillants a sorti une arme et a menacé de tirer. De là, l’unité intervenant s’est mise à couvert, puis elle a décidé d’envoyer ses chiens qui sont formés à la frappe muselée. C’est-à-dire qu’un chien avec une muselière doit sauter sur un individu. La force de frappe d’un chien fait beaucoup plus mal qu’un coup de poing puisque tout le poids du chien est engagé. D’ailleurs, à un moment, le chien s’est précipité sur l’assaillant et la force du choc a été telle que la vitre derrière lui s’est brisée. Mais heureusement, il a été retenu par le volet et personne n’a été blessé. Sans le volet, et l’assaillant et le chien seraient passés par la fenêtre.
La recherche de stupéfiants
Pour cet exercice, nous étions dans une salle de classe, mélangés avec d’autres élèves de métiers de la sécurité venant de Bretagne. Les concurrents étaient sensés retrouver des stupéfiants
dans la salle. Les jurys ont caché les stups soit dans les tables, soit dans les sacs ou au dessus du tableau. Quand le binôme de policiers est arrivé, les élèves ont commencé à mettre le bordel, à lancer des boulettes et à mettre la musique à fond. Par la suite, le binôme a commencé à chercher les stupéfiants du côté cuisine. Ils ont placé les élèves au fond de la classe, puis ont vérifié dans tous les meubles. Á la fin de la scène, le binôme a récompensé le chien : soit en lui donnant une friandise, soit en faisant du mordant ou en lui donnant un jouet.
L’interpellation d’un intrus agressif
Toujours dans une salle de classe, il y a une altercation entre un parent d’élève et un professeur. Cet atelier consistait à interpeller le parent d’élève qui était muni d’une batte de baseball pour frapper le prof. Le binôme des gendarmes cynophiles a donc lâché le chien afin qu’il morde l’individu et le mette au sol afin de l’interpeller. Celui qui jouait le parent était protégé par une tenue adéquate. La façon de procéder était très intéressante, et on a bien aimé le scénario.
La recherche d’humains
Une personne lambda est rentrée dans un Établissement Recevant du Public en forçant l’entrée. La police a été contactée. Nous étions plusieurs à être cachés chacun dans un carton pour jouer le rôle de l’individu. Quand la police arrivait sur les lieux, les équipages étaient composés d’1 maître-chien et de son chien et d’un équipier. Le policier avec son chien entrait en premier dans le bâtiment pour lâcher son chien et son équipier était derrière, arme au poing, prêt à riposter en cas d’attaque ou de menace. Lorsque le chien trouvait l’individu, il aboyait et sautait sur la boîte en carton pour faire sortir la personne et ainsi procéder à l’intervention. Lorsque le chien s’agitait sur la boîte, on ressentait une sorte de montée d’adrénaline car le chien était presque à notre contact. Il n’y avait aucun stress, car on savait que la situation était contrôlée et le maître-chien nous avait expliqué la façon de réagir : il fallait rester calme et ne surtout pas s’agiter.
Pour récompenser le chien de son bon travail, le maitre-chien nous a donné un gant de protection et le chien nous a mordus. Même avec la protection, on sentait la pression de sa mâchoire.
Á la fin du challenge, les équipes qui avaient cumulé le plus de points ont reçu une récompense. C’est la police municipale de Blois qui a été la meilleure équipe !!