- invitation STOPKIDding
On avait reçu une invitation pour une cérémonie qui devait se dérouler pendant notre PFMP. Les textes qu’on avait écrits sur l’accueil devaient être lus par des comédiens au théâtre. On a décidé de faire notre vernissage à nous et de lire nous-mêmes nos textes à nos invités : les élèves d’UPE2A et de 1CAP APH, les membres de l’administration et une représentante du théâtre Charbon.
Voilà ce qu’on a lu
Jefferson & Raïda présentent le projet de la photographe à partir des documents d’accompagnement :
STOP KIDding qui se traduit en français par « arrête de plaisanter », est un appel, un appel à ouvrir les yeux et à tendre la main, une histoire née d’une rencontre que la photographe Géraldine Aresteanu a tenu à raconter. STOP KIDding a créé l’événement aux rencontres de la photographie d’Arles en 2019.
La photographe Géraldine Aresteanu présente l’exposition STOP KIDding. Elle met en avant ses rencontres pleines d’humanité et interpelle dans ses expositions, sur le sort des enfants présents sur le sol français dans des situations précaires, elle met aussi en lumière les familles généreuses qui ont choisi d’accueillir ces jeunes chez elles et de les soutenir dans leur parcours difficile.
Plusieurs photographies de cette exposition sont visibles à travers tout Orléans, dans le cadre du festival "ENRACINEMENT / DERACINEMENT" . Le projet artistique "STOP Kidding" sera présenté au théâtre Gérard Philippe le jeudi 30 novembre à 19h.
À travers ses expositions, Géraldine Aresteanu, souhaite sensibiliser le public à la réalité vécue par ces mineurs étrangers cherchant refuge en France.
Elle veut modifier le regard de l’Europe sur le sort de ces enfants, qui pourraient être les nôtres. L’artiste espère ainsi pouvoir faire naître au sein du public une envie d’aider.
La photographe Géraldine Arestenau utilise deux appareils simples et d’un modèle très ancien. L’un s’appelle la colère et l’autre l’émotion.
Quand elle photographie les mineurs isolés et leurs familles d’accueil en France, elle donne la pleine mesure de son talent, fait en part égale de colère et de compassion.
Son seul sujet, ce sont les êtres humains qui jouent un rôle dans la grande tragédie planétaire du monde. Elle ne démontre pas ; elle montre.
Zeyno : Un appel du coeur
Chers amis,
Aujourd’hui, nous prenons la parole devant vous pour évoquer l’accueil, l’ouverture de nos bras et de nos cœurs afin d’éradiquer la solitude qui pèse sur tant d’âmes. L’accueil représente l’essence de la gentillesse, une lueur dans la tristesse des autres, une main tendue dans la nuit de la solitude. En ces temps difficiles, il est crucial de s’engager à apporter de l’aide, à ressentir de l’empathie et à pratiquer la charité envers nos frères et sœurs qui souffrent.
L’accueil équivaut à intégrer quelqu’un dans notre propre famille, à offrir un soutien lorsque la peur serre quelqu’un dans ses griffes. En tant que société, nous devons reconnaître que l’accueil, la générosité et la compassion sont les piliers sur lesquels repose une communauté forte.
Ensemble, nous pouvons surmonter la tristesse de l’isolement et de la peur, et construire un monde où chaque individu se sent soutenu et aimé.
Chers amis, c’est le moment d’ouvrir nos bras, nos cœurs et nos esprits, en tant que citoyens, en tant qu’êtres humains. Un être humain avec un cœur prêt à accueillir les frères et sœurs dans le besoin. C’est le moment d’agir avec générosité, d’offrir notre aide et de ressentir une empathie profonde pour ceux qui souffrent.
Ensemble, nous pouvons construire une société où la charité, la famille et le soutien sont les pierres angulaires de notre existence. C’est notre devoir, notre mission, et ensemble, nous les accomplirons.
Dusty : La difficulté de l’acceuil
Accueillir des migrants chez soi est une décision vraiment courageuse. C’est une aventure pleine de défis pratiques et personnels. Imagine que tu ouvres ta porte à quelqu’un qui a tout laissé derrière lui.
Sur le plan pratique, il y a la question de l’espace. Cela necessite d’avoir une chambre en plus. Mais ce n’est pas facile de partager sa maison, son espace de vie, avec quelqu’un que tu ne connais pas vraiment, qui vient d’un endroit complètement différent. C’est comme si tu devais partager ton monde avec un nouvel ami, mais à une toute autre échelle.
Il y a aussi parfois la barrière de la langue, les habitudes, les façons de faire les choses. Tout cela peut être complètement nouveau et parfois un peu étrange. Beaucoup de migrants ont vécu des choses traumatisantes. Les accueillir signifie être prêt à écouter, à être compatissant et à offrir un soutien émotionnel. C’est beaucoup de responsabilité.
Et il y a aussi la question du coût. Accueillir quelqu’un, c’est souvent impliquer des dépenses supplémentaires, que ce soit pour la nourriture, les vêtements, ou d’autres besoins quotidiens.
Malgré toutes ces difficultés, il y a des personnes qui choisissent de le faire, de s’ouvrir et d’accueillir ces mineurs isolés. Ces personnes qui accueillent ces jeunes font preuve d’un courage extraordinaire. C’est un choix audacieux de surmonter tous ces défis et offrir un foyer et un soutien à ceux qui en ont le plus besoin. Même si elles ne sont pas nombreuses, elles font une énorme différence dans la vie de ces mineurs isolés.
Un grand merci à Nathalie Dias pour la vidéo et l’installation de la photo et à Géraldine Aresteanu pour sa confiance.
- remerciements de Géraldine Aresteanu