L’association sportive Gauguin/Voltaire est ouverte à tous les élèves. Ses objectifs sont à la fois la compétition, le loisir et l’entretien corporel. Des rencontres sont régulièrement organisées avec les établissements orléanais et au niveau académique. Le mercredi 14 septembre, c’était la journée nationale du sport scolaire. Pour en savoir un peu plus sur l’AS, nous avons interrogé Mme Ballot, prof d’EPS.

• Comment fonctionne cette association ?
   Comme les AS de tous les établissement, elle est affiliée à l’Union Nationale du Sport Scolaire qui organise et coordonne les rencontres et les championnats. C’est le chef d’établissement, M. Privat, qui est le Président et un élève, Dylan de TMM, qui est le vice-président. Il a été élu lors de l’assemblée générale qui a eu lieu le 14 septembre. Il est donc question aussi d’apprendre la citoyenneté en participant à la gestion. L’association fonctionne grâce à des subventions mais surtout grâce à l’achat des licences par les élèves.
  -* Pourquoi est-ce que vous animez l’AS ?
   Les profs d’EPS, doivent faire 17 heures de cours d’EPS et 3h d’AS. C’est le même métier, mais ce ne sont pas les mêmes missions et ce n’est pas la même relation avec vous : dans un cas, vous êtes obligés de venir et, dans l’autre, vous êtes volontaires. Du coup, on ne transmet pas les mêmes choses, ce ne sont pas les mêmes activités et il n’y a pas d’évaluation. En AS, les missions sont l’animation, la formation d’arbitres et il peut y avoir aussi de la recherche de performance. Mais par exemple, en musculation, il n’y a ni recherche de performance, ni arbitrage, alors on forme à l’utilisation du matériel. En sport co, on apprend surtout aux élèves à jouer ensemble.
  -* En participant à l’AS, ça peut nous permettre de gagner des points pour le bac ?
   Si tu fais un podium au niveau des championnats de France UNSS, que ce soit en tant que joueur, ou en tant qu’arbitre, tu es validé en tant qu’athlète de haut niveau. Que ce soit en scolaire ou en fédéral, ça valide un 16/16 en pratique et après tu passes un entretien sur 4 points par rapport à la théorie de l’activité. Donc, oui, ça peut rapporter des points en plus. En 2015-2016, il y avait 4 athlètes de haut niveau au lycée 3 judokates en bac et une athlète mais comme elle est en CAP, elle ne peut pas valider ses points.
  -* Qu’est-ce que ça veut dire « faire un podium » en tant qu’arbitre ?
   Ça veut dire que tu arbitres la finale. Il y a des grades en tant qu’arbitre. Si on estime que l’arbitre, quand on joue le mercredi contre Voltaire, a bien travaillé, on lui valide son niveau district. Puis, on va l’inscrire à une formation au niveau du département, ensuite c’est académique, inter-académique, national et enfin, s’il arbitre une finale au niveau national, il peut valider son statut d’athlète de haut niveau et aussi l’indiquer en gras en bas de son CV. C’est important de mettre ce point en valeur parce que tous les élèves veulent jouer au foot, mais arbitrer du foot c’est plus difficile et, s’il n’y a pas d’arbitre, il n’y a pas de compétition. Il y a deux ans, j’étais au lycée en forêt à Montargis et on est allés au championnat de France avec une équipe féminine de hand-ball. Il y a moins de filles en sport co donc c’est plus facile de se qualifier. Hé bien, même si l’équipe n’a pas gagné, loin s’en faut, cela a permis aux deux arbitres –c’était des jumelles- de valider leur statut. C’est pour ça qu’on vous pousse toujours à aller le plus loin possible. Un championnat de France, c’est quelque chose d’exceptionnel mais toutes les sorties sont importantes.
  -* Qu’est-ce que ça apporte de se déplacer ?
   Quand les garçons sont allés au cross académique, ils ont aimé passer la journée ensemble en dehors de l’établissement et vivre physiquement une épreuve. Quand il faut courir 4 km en plein mois de décembre, c’est difficile, mais on se serre les coudes, on est une équipe ! Il ne faut pas qu’il y en ait un qui abandonne parce que ça joue sur le résultat final : si on part à 6 et qu’il n’y en a que 3 qui arrivent, on ne peut pas être qualifiés. Il faut être solidaires et c’est ce qu’on transmet plus facilement à l’AS qu’en cours d’EPS.
• Est-ce qu’il y a des élèves qui vous impressionnent ?
   L’année dernière, Gloria faisait partie de l’équipe d’athlétisme. C’était en lancer de poids et elle nous avait prévenu que ce n’était pas sa spécialité, mais quand elle a lancé, tout le monde s’est exclamé « oh ça va loin !!! » Les garçons ont lancé à 3 mètres et elle à 9 ! C’est impressionnant parce que c’est dur le poids, c’est lourd.
  Junior a été formidable aussi pendant le raid l’année dernière. C’est une succession de petits jeux et il y a une épreuve de tir à la corde. À lui tout seul, il a tiré facilement vers lui toute l’équipe adverse qui essayait péniblement de lui résister. Et là on a tout gagné !
  Ce qui est difficile pour le raid, c’est qu’il faut constituer une équipe mixte 4 garçons & 4 filles. Souvent, il y a plein de garçons volontaires et pour les filles, c’est plus difficile. Elles ont peur de ne pas réussir et souvent leur pratique physique se limite aux créneaux d’EPS et physiquement on a besoin d’un peu plus pour se sentir bien. On essaie vraiment de les mobiliser.
• Est-ce qu’on peut s’inscrire à l’AS si on est pas fort(e) en sport ?
   Oui, c’est même mieux ! Ceux qui sont déjà excellents, on ne va rien leur apporter. Eux, ils vont pouvoir vous aider, nous représenter à l’extérieur et nous faire gagner des points. Mais, le véritable but, ce n’est pas d’obtenir des résultats, c’est de pouvoir être ensemble, de s’améliorer et de s’amuser ! Il y a beaucoup d’élèves qui s’inscrivent en groupe, les 1HPS sont quasiment tous licenciés. Des internes se donnent rendez-vous à la musculation, des copains de collège se retrouvent au futsal. La licence est valable pour toute l’année. C’est 21€ en seconde et 14€ après et tu peux participer à autant d’activités que tu veux : muscu, fitness… En septembre, il y a un mois d’essai gratuit pour découvrir les activités. On compte sur vous cette année !!